Phytos-semences BASF : cap sur l’agroécologie

«Notre ambition est de devenir le partenaire de référence de cette transition agroécologique », a affirmé Nicolas Kerfant, directeur général de BASF France division Agro. Cette feuille de route agroécologique sera en effet le fil rouge de la stratégie, des investissements et des solutions de la firme. Elle s’articule autour de 5 piliers, se déclinant en 20 engagements et 37 axes de travail.

Biocontrôle : 15 % du CA

BASF a notamment pour objectif d’atteindre 20 % de part de marché en protection des cultures pour la France, et d’être leader du marché du biocontrôle en conservant ses 14 % de pdm. La société entend également réorienter son business model en réduisant la part des produits phytos conventionnels à 70 % maximum de son chiffre d’affaires en 2030. Les 30 % restants seront assurés par les semences, le biocontrôle et le digital. BASF souhaite accélérer le développement du biocontrôle afin qu’à l’horizon 2030, il représente 15 % de son CA total, contre 5 % en 2018-2019. Pour cela, 25 % du budget R&D, annoncé à 900 M€, y sont consacrés.

Pour les semences, 100 M€ seront engagés d’ici à 2030 pour le développement de nouvelles variétés résistantes aux contraintes biotiques et abiotiques, de colza et surtout de blé. Huit nouvelles variétés de blés tolérants aux maladies devraient arriver sur le marché d’ici 2030. En matière de solutions digitales pour les agriculteurs, BASF souhaite atteindre 40 % de part de marché.

Chaque année, BASF rendra compte de sa progression dans l’atteinte de ses objectifs à l’aide d’indicateurs chiffrés. Un « comité de parties prenantes », regroupant des acteurs du monde agricole, mais aussi à terme des ONG, sera d’ailleurs créé à l’automne pour challenger les résultats. « L’agroécologie, c’est un défi complexe, il y a besoin de coconstruire et de travailler tous ensemble dans cette trajectoire », explique Jean-Marc Petat, directeur agriculture durable et communication.

Lucie Petit